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K. Ferenc

Roman de la vie d'un homme

À paraître

  Cette année-là, une bonne partie de mars et tout avril, Rome fut déserte.

  Un silence assourdissant montait de la ville éternelle vers la terrasse où nous déjeunions. Je me souviens des orecchiette aux brocolis d'Eugenia ; un petit ravissement dans le grand désastre.

  Comment Ferenc s'immisça-t-il entre nous, je ne sais plus. À propos de Richter, Cziffra ou D'Annunzio peut-être.

  Dehors et ailleurs, l'épidémie progressait, inquiétante. J'étais assigné à résidence à Rome. Piégé. Cloitré comme trois milliards d'autres.

  — Je me demande ce que je sais vraiment de lui me dit-il, songeur devant un affogato qu'il n'avait pas touché.

  Voyageurs immobiles sillonnant la vieille Europe, de Fiume à Budapest, de Graz à Berlin et jusqu'à l'Amérique, Claudio et moi passâmes deux mois sur les traces de son père.

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